vendredi 23 juillet 2010





Dimanche, 8 octobre 2006
Un Beau Dimanche


Écrire par un beau dimanche au soir de début octobre, alors que le temps semble s'être arrêté devant la Pleine Lune, mais pour dire quoi ? Je ne le sais pas. Peut-être seulement pour ne pas oublier que le 8 octobre 2006 il y eut un jour comme un autre jour avec pas grand chose de plus spécial que le fait d'avoir entendu cette Voix qui m'a fait chavirée un soir d'avril 2004, alors que j'étais attablée au Chantauteuil. Cette Voix qui n'a jamais été remplacée par nulle autre que la sienne, celle de l'Auteur sorti de nulle part, de l'effet pourpre de la Baie Saint-Paul, de Verdun ou de McMasterville...Tout est parti de ce soir-là.

Aujourd'hui, quelques deux ans et demi plus tard, je ne saurais vraiment dire, ou écrire, ce qui m'a fait autant d'effet ce soir-là, lui ou sa voix ? Je ne sais pas encore. Probablement le simple fait d'avoir été là, justement ce soir-là, à ne m'attendre à rien de plus que d'avoir à entendre des mots lus très simplement sur un bout de feuille de papier fripé par un jeune auteur de presque 33 ans...Rien de plus, c'était tout et ça...

J'aimerai toujours me remémorer ce soir-là, parce que c'est ce soir-là que la Lectrice a changé de direction, autant pour ce qui est de ses futures lectures que ce qui est de ses futures relations humaines. Après tous ces mots que nous avons échangés lui et moi, et encore aujourd'hui, je puis écrire sans gêne que c'est grâce à ce jeune auteur, qui s'appellera toujours Patrick Brisebois, que mes symptômes d'écrivaine ont été...décuplés. Il n'est pas le seul à l'avoir fait, puisqu'il y en a eu plusieurs autres qui m'ont convaincue qu'écrire était probablement la seule arme blanche que j'aurais à utiliser pour tuer, éviscérer, étêter, etc...les personnages encombrants de mon imaginaire quelque peu dépravé. Voilà pour l'introduction, le reste, s'il a à se faire écrire, se le fera bien, mais avant tout je tenais tout d'abord à remercier Patrick, sans qui les mots que j'écris ce soir ne seraient peut-être jamais venus au monde.



Mardi, 10 octobre 2006
Vers l'A-mi-Octobre


Avoir eu le sentiment que l'Automne était en pleine force, au cœur de ses feuilles mortes...Avoir eu le sentiment que l'Automne s'était glissé sous ma porte, au cœur de ta Cohorte...Avoir eu le sentiment que l'Automne ferait bientôt place à l'hiver de force, univers de glace...Avoir eu le sentiment qu'il se ferait tout seul, sans celle qui l'enserre, dans le lit, à notre place...

D'avoir reçu dans ma demeure l'Ami évadé qui venait y entendre mes mots farouches...De s'être aperçu qu'il valait mieux parfois se taire lorsque comme ici trop on les retouche; d'avoir entendu à travers sa Voix celle de celui qui me parle tout proche, même s'il n'est pas là, au bord de son Fleuve tout croche...D'avoir relu ses mots qui lui viennent de partout, de mon cœur à ses genoux, les mots de l'Approche...

Parce qu'on les habille toujours trop, mots frileux d'octobre, pour qu'il aient encore un peu plus chaud; mots qui hantent chaque automne, qui défont nos valises pleines et qui s'installent sagement dans le fond de nos petites garde-robes...Mots auxquels il n'aura fallu que la souffrante ferveur de l'Auteur, pour que de sa salante sueur il me les enrobe...Pour que sa grande sœur qui tendrement les lui tricote les dérobe à son grand cœur...Pour la nuit venue...comme un voleur,,,

Inspirés par Moran



Mercredi, 11 octobre 2006
Parfaits


Tu aimes ce que moi j'écris
mais n'aimes pas ce que je lis;
Tu aimes ce que tu me dis
mais n'aimes pas ce que je vis...

Tu aimes ce que je fais
et j'aime ce que tu ES...

Voilà pourquoi on est mal pris,
Voilà pourquoi on est mal faits;
Voilà pourquoi on est maudits,
voilà pourquoi nous sommes parfaits
pour ne pas être ensemble...

Des mots déguisés en fantômes
aux mots d'égarés des idiomes:
coups de pieds pour les Évadés,
crans d'arrêt dans leur Liberté

Voilà pourquoi on écrit par ici,
voilà pourquoi on se tait aussi:
pour nous souhaiter Bonne Nuit,
pour nous ramasser dans ton lit...

Tu aimes ce que j'écris et ce que je fais,
j'aime ce que tu dis mais plus ce que tu es;
Tu aimes ce que j'écris et ce que je tais,
j'aime ce que tu vois et ce qui disparaît...

Bonne nuit, mon enfant chéri



Vendredi, 13 octobre 2006
Parmi la Cohorte de nos mots


Au milieu de la Cohorte,
attrapé au lasso hier soir,
ton courriellant écho.

M'en ferai en secret une escorte,
puis tranquillement
le naviguerai à bord
de mon aviso léger.

Et là où il n'y aura plus de foule,
il n'y aura pas moins de houle...

Écrit à un ami lointain,
de Sorel-Tracy;
un ami qui demeure au loin, oui,
mais qui est toujours aussi près
de sa vieille amie...



Samedi, 14 octobre 2006
Amour (2)


Pendant des années, elle avait vécu en femme forte, tendre, inquiète; elle avait besoin, ne fût-ce qu'un instant, de renoncer à rien penser, à rien vouloir. Ce fut d'abord sur ses yeux, au coin de sa bouche, une pluie de baisers pressés, puis la chaleur d'un corps contre son corps et sur sa bouche un long baiser profond; elle se laissa aller; il n'y eut plus en elle que bien-être et faiblesse, abandonnée dans les bras de D., elle connut la douceur de communier avec le néant.

Simone de Beauvoir
Anne, ou quand prime le spirituel


***


Dimanche, 15 octobre 2006
Forecast

(a with or without you anticipation)
3 novembre 2006

un autre lendemain, un autre vendredi matin, un autre jour qui se lèvres, another day full of fièvre...comme une autre façon de s'être embarrassés l'un contre l'autre..de s'être mis côtes à côtes d'avoir écouté ce que l'Auteur avait à nous dire:

she will stay there...beside you...between the moon and her dance...in a quiet silence into the washroom, she will recognize you...you and your shadow you and your meadow...you and your smile...you and your style...after the Redeem...before the Steam..


Psychocaravane may play a sad tune...another...one sad tune...a modern saloon tune full of empty desert...full of rattlesnakes...empty of dead loves... empty of you...too

Between your sky and my clouds, the wind will blow us through the paint walls of an old Howard Hughes's casino...in a Nevada devasted by the war...(a post nuclear war) in a kind of house full of Fear, full of young jackals, empty of old coyotes, the soul of a dead wolve will surround you...Where noboby comes like a thief where nobody frames like a chief...

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Farewell, young man, I will see you one day in the Death Valley...where Every day is exactly the same






Mardi, 17 octobre 2006
Une virgule dans le brouhaha


Le 14 octobre 2004

(Si tu me le permets, un jour, je vais écrire sur cette " rencontre", ce que j'en aurai retenu dans son essentiel)...

Le 1er octobre 2004

Christian Mistral cesse son activité de blogueur officiel, il part à la pêche pour une période indéterminée. La Fée Clochette sonne encore dans son écran pour l'une des dernières fois, elle lui envoie Rimbaud dead, un texte de Patti Smith. Tout ça à cause de Limb in a vacuum...mots d'une jeune rebelle, tirés à bout portant dans Babel. Il n'y aurait plus de hasard possible maintenant...Et c'est ainsi qu'elle reçut un dernier message de son correspondant, qui se terminait par: "Or, le préalable au souvenir est la connaissance". Ils avaient eu une petite divergence d'opinion par rapport à la mémoire de soi...Le Rêve d'Automne pouvait alors se mettre en branle, les Trépanés arrivèrent. Il était temps d'aller se réfugier dans la partie imaginaire de la Blogosphère. Bonjour/Bonsoir M. Brisebois, cher et prochain dédicataire.

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" Tout est temporaire ", c'est toi qui l'a dit, ou écrit. I wonder. (The Blue Seeds, j'adore)...

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Le 3 octobre 2004

" Comme si j'étais vraiment sur le point de chuter, d'affronter mes propres démons, ceux que j'ai créés de mes mains, en illusionniste...Lèvres noires de vin. Fumée de cigarette me sortant par les naseaux. Mon rire désagréable. Propos non articulés..."L'engourdissement n'est jamais assez final...(à demain...peut-être)...

Le 4 octobre 2004

" En fait je ne suis plus trop certain de ce que je vis, de ce que je veux vivre, de ce que je pense, ce qui est bien pour moi ou non, je nage complètement, l'esprit embrumé, déjà que je mélange la réalité et la fiction, le blogue ne m'aide pas pour ça..."

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PUIS ELLE REPREND LE VOLANT AVANT LE CRASH. ELLE SE PENSE BIEN DRÔLE. ELLE RIT.

Patrick Brisebois
Trépanés

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On ne devrait pas essayer de comprendre le délire des autres.
Guillaume Vigneault


N.B.: C'est la première page de mon premier roman. Ces mots vont sûrement me demander plus que de la simple lucidité, ils exigeront la vérité, juste de la vérité rien, que de la vérité...Dites je le jure...


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FIN des RESTES DE PLUS
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